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10ème John Tyler

Dernière mise à jour : 5 juil. 2022


John Tyler (1790-1862) – 72 ans

10ième président USA de 1841-1845 - Whig

Population 1840; 17,069,000 nombre d’États : 28


John Tyler naît en 1790 en Virginie. Il est élevé avec 2 frères et 5 sœurs sur une plantation de 5 km carrés qui compte 40 esclaves. Il est maigre et fragile. Il obtient son diplôme de l’université « Collège William » en 1807 à 17 ans, puis étudie le droit avec son père et est admis au barreau deux ans plus tard à 19 ans.


Il achète alors une plantation de 20 hectares et y réside jusqu’en 1821. À 21 ans, il est élu à la chambre des délégués pour un mandat d’un an et est réélu à ce poste à 5 reprises. Il s’oppose au compromis du Missouri concernant l’esclavage. Il possède le grade de Capitaine lors de la guerre de 1812 et est par la suite élu à la chambre des représentants pour la Virginie, puis gouverneur de l’état où il est réélu en 1826.


Dans les années 1820, le seul parti politique du pays, le parti républicain-démocrate se divise en plusieurs factions. Originalement d’allégeance « démocrate », son opposition à Jackson et Van Buren le rapproche des Whigs qu’il rejoint en 1834. Nommé sur le ticket avec William Harrison pour garantir le Sud à son parti, il devient Vice-Président des États-Unis en 1841, un poste peu prestigieux à cette époque.


Son opposition au fédéralisme et son soutien aux droits des États le rendent populaires en Virginie, mais lui aliène le soutien de la plupart de ses alliés politiques.

À la mort de Harrison, il se rend immédiatement à la Maison-Blanche, prête le serment de président et assume l’ensemble des pouvoirs présidentiels. Toutefois, John Quincy Adams et Henry Clay, entres autres, le considère simplement comme vice-président par intérim et sa présidence comme une régence. Mais, impressionnées par ses actions autoritaires, les deux chambres du congrès adoptent des résolutions qui font de Tyler le 10ième président des États-Unis. Par ce précédent, il est dorénavant acquis que le Vice-Président succédait au président en cas de mort du président en cours de mandat, une situation qui surviendra 8 fois dans l’histoire américaine.


Tyler ne s’en tient pas là. Il semble que les décisions de cet exécutif se prenaient auparavant à la majorité, ce avec quoi il est en désaccord. Il impose donc son autorité sur le même cabinet exécutif qu’en revanche, il avait maintenu en poste. Il clarifie sa position en ces termes: « Je vous demande pardon messieurs; je suis heureux d’avoir dans mon cabinet des hommes d’État expérimentés comme vous l’avez prouvé. Et je serai ravi de profiter de vos conseils et de vos propositions. Mais je ne consentirai jamais à me faire dicter ce que je devrais ou ne devrais ne pas faire. En tant que président, je serai responsable de mon administration. J’espère avoir votre pleine coopération dans la mise en place de ces mesures. Tant que vous jugerez bon de le faire, je serai heureux de vous avoir à mes côtés. Quand vous penserez autrement, vos démissions seront acceptés. »


Enfin, il oppose son véto à plusieurs propositions, qu’elles que soient leur provenance. À la suite de son second véto sur la loi bancaire, tout son cabinet démissionne sauf un, mais Tyler s’accroche à son poste. Les whigs l’expulsent alors du parti et il y a une violente réaction nationale de la part des journaux Whigs contre lui. Il reçoit également des centaines de lettres de protestation dont certaines de mort. Il s’accroche néanmoins à son poste. Sa ténacité pousse finalement le congrès, coincé, à adopter une loi accroissant les droits de douane, sans cependant étendre la redistribution comme il le voulait.


Les whigs le surnomment « son accidence », une allusion à la façon dont il est devenu président. Cette situation conflictuelle amène évidemment un blocage de sa politique intérieure. Avant de quitter en 1845, le Congrès annule même son veto sur une loi mineure concernant le service des douanes, un 1ier veto présidentiel annulé, une gifle humiliante.


Sa politique extérieure connaît pourtant un certain succès : il fait adopter les traités de Webster-Ashburton avec le Royaume-Uni sur la frontière entre le Maine et le Canada; puis une entente appelée « Wanghia » avec la Chine. L’annexion du Texas est approuvé à la fin de son mandat. Et, le 3 mars 1845, dernier jour de sa présidence, la Floride devient le 27ième état des USA.


Il cherche à ce moment-là à fonder un nouveau parti. Il échoue et quitte la vie politique pour retourner dans sa plantation de Virginie.


En 1861, 16 ans plus tard, il tente un retour sur la scène publique. Il pense que les États ont tout à fait le droit de se séparer d’une union à laquelle ils ont adhéré volontairement. Il est même président de la convention de paix entre le Nord et le Sud en février 1861 du côté des confédérés (le Sud), cherchant un compromis pour éviter la guerre. Mais l’échec des négociations l’amène à appuyer la Sécession tout en demeurant optimiste quant à une rupture pacifique.


Mais la guerre de Sécession éclate et il rejoint le Sud. Il n’en connaît toutefois pas l’horreur, car il meurt au début de 1862 à l’âge de 72 ans. Parmi ces dernières paroles, il aurait dit : « je m’en vais. C’est peut-être mieux ainsi ».

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