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Photo du rédacteurRobert Dutil

6ème John Quincy Adams

Dernière mise à jour : 3 juil. 2022


John Quincy Adams (1767-1848) – 81 ans

Président 1825-1829 - Républicain-démocrate Population 1830 : 12,866,000 Nombre d’États : 24



John Quincy Adams naît en 1767 à Braintree au Massachusetts. Il est le fils du 2ième président, John Adams. À l’adolescence, il étudie à l’université de Leyde aux Provinces-Unies, en Europe, où il accompagne son père qui y représente le gouvernement des États-Unis. À 14 ans, il accompagne Francis Dana, envoyé en mission diplomatique à Saint-Pétersbourg pour faire reconnaître son pays. Ce long séjour lui permet de visiter la Finlande, la Suède, le Danemark. Il apprend alors le français, le néerlandais et des notions d’allemand.


De retour aux États-Unis, il obtient son diplôme en droit de l’université Harvard, à Boston, et y pratique le droit. En 1794, à peine âgé de 27 ans, il est nommé ambassadeur aux Provinces-Unies, puis au Portugal en 1796 et en Prusse en 1797.


Il revient de nouveau aux États-Unis où, en 1802, il est élu au Sénat du Massachusetts. Puis il siège au Sénat américain de 1803 à 1808 pour le Parti fédéraliste. Il quitte cependant ce parti pour le Parti démocrate-républicain. En 1809, il devient ambassadeur en Russie, puis au Royaume-Uni en 1814. En 1817, le nouveau président Monroe le nomme secrétaire d’état. Il occupe ce poste au cours des 8 années de sa présidence, de 1817 à 1825. C’est lui qui est à l’origine de la doctrine Monroe.


Il est candidat à l’élection présidentielle du 2 novembre 1824, où, pour la première fois, les votes populaires sont totalisés au niveau national : avec 113,122 votes, John Quincy Adams en avait obtenu moins qu’Andrew Jackson avec 151,271 votes. Même au niveau des grands électeurs, John Quincy Adams arrive 2ième derrière Andrew Jackson, avec 84 grands électeurs contre 99 pour Jackson.


Toutefois, aucun des deux n’a atteint la majorité requise, puisque trois autres candidats se partagent une partie des grands électeurs. En l’absence de majorité absolue, le choix final, selon la Constitution, revenait à la Chambre des représentants.

À la surprise générale, elle choisit John Quincy comme 6ième président sous la bannière du Parti républicain-démocrate, sous les vives protestations des Jacksoniens qui estiment avoir été floués; d’autant plus qu’Adams désigne Henry Clay, un des candidats à la présidence, comme ministre des Affaires étrangères. Les partisans de Jackson y voient le résultat d’un arrangement destiné à priver leur héros de sa victoire.


Notons au passage qu’il prête son serment présidentiel sur un recueil de lois et non sur la Bible, car il est partisan de la laïcité.


La faiblesse électorale du nouveau présidant lui vaut une opposition féroce. En politique étrangère, les résultats sont maigres. Mentionnons cependant que beaucoup avait été fait par lui sous James Monroe. Mais cette forte opposition l’empêche de créer entre autres une université nationale.


L’installation des colons dans l’ouest créait alors un boom spéculatif auquel la panique financière de 1819 met un terme. Mais cette première crise économique majeure entraîne des saisies de propriétés provoquées par les défauts de paiement, et crée un fort ressentiment à l’égard du gouvernement et des banques.


Les États estiment que le nouveau président n’avait pas été élu avec une majorité suffisante pour se lancer dans de grands projets. Qui plus est, la loi qu’il signe pour instituer des droits de douane dont il a besoin pour financer les dépenses du gouvernement fédéral, lui antagonise les États du sud qui y étaient hostiles, car ils importaient l’essentiel de leur consommation. Le nord y était au contraire favorable puisqu’il cherchait à protéger sa jeune industrie de la concurrence étrangère.


Ainsi, comme son père avant lui, il n’est pas réélu pour un second mandat en 1828. Malgré cette défaite, John Quincy Adams continue sa carrière politique: tout d’abord au Parti antimaçonnique, puis au Parti whig qu’il contribue à fonder en 1833-34. Élu à la Chambre des représentants en 1831, il y reste jusqu’à sa mort, en 1848. Il est néanmoins battu comme gouverneur du Massachusetts en 1834. Il est le seul ex-président à être redevenu représentant au Congrès après avoir quitté la présidence. Sa carrière politique s’étend sur 46 ans.


En plus, en 1842, alors âgé de 74 ans, il prend la défense devant la Cour suprême des États-Unis d'africains du navire espagnol « la Amistad » qui avaient pris le contrôle de ce navire alors qu’ils étaient transportés comme esclaves illégaux. Ils étaient menacés d’expulsion vers l’Espagne. Adams affirma au cours de son argumentation que : « le moment était venu de se rappeler la Déclaration d’indépendance, que chaque homme a droit à la vie et à la liberté, un droit inaliénable, dont ce cas décide. Je ne demande rien de plus pour ces malheureux hommes, que (le respect de) cette déclaration. » La Cour suprême leur donna raison à 7 contre 1. Ils sont finalement libérés.


Notons également qu’en 1843, il est le premier ex-président à bénéficier d’une invention que ses contemporains croyaient impossible : on le prit en photo.


Il est considéré aujourd’hui comme l’un des meilleurs ambassadeurs qu’ont connu les États-Unis, et comme l’un des meilleurs représentants à la Chambre. On se souvient de lui pour avoir réussi à rembourser une partie de la dette américaine, promu l’éducation et modernisé l’économie aux États-Unis.


John Quincy Adams est mort en 1848 à l’âge de 81 ans.


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