7ième Andrew Jackson

Andrew Jackson (1767-1845) – 78 ans

7ième Président 1829-1837 - Démocrate Population 1840 :17,069,000

Nombre d’États : 26

Andrew Jackson naît en Caroline. Il rejoint le régiment dès l’âge de 13 ans. Lui et son frère, Robert, seront faits prisonniers lors de la guerre d’indépendance. En conflit avec un officier anglais, il reçoit des coups d’épée qui lui valent quelques cicatrices. Son frère Robert meurt de la variole contractée en prison. Six mois plus tard, sa mère meurt de choléra.

Après l’expulsion des Anglais, il retourne au Tennessee. Il participe aux milices contre les Amérindiens. Il reprend également des études en droit et devient avocat en Caroline du Nord (1784), puis avocat général à Nashville, Tennessee (1788).

Il est chargé, à titre de jurisconsulte, de rédiger la Constitution du nouvel état du Tennessee et il devient représentant de cet état au Congrès général (1796), puis au Sénat l’année suivante; mais il démissionne bientôt pour se consacrer à l’agriculture. Il devient toutefois commandant en chef de la milice du Tennessee en 1799.

En 1806, il tue en duel Charles Dickinson, qui l’avait traité « de poltron et de couard » dans le journal local; une balle se loge dans sa poitrine et y restera jusqu’à sa mort.

Sa fougue lors de la guerre de 1812 contre le Royaume-Uni, lui vaut le surnom de « lion de l’Amérique du Nord ». Il réussit un coup de force osé en 1813 contre les Amérindiens armés par le Gouverneur espagnol de Pensacola, en violation de sa neutralité. Il pénètre alors dans les Florides, fait juger et pendre 2 espions par une Cour martiale, prend Pensacola, châtie les Amérindiens et le Gouverneur espagnol et se retire. On le nomme au grade de major général des milices, chargé de conduire un corps de volontaires sur le Mississipi.

En 1814, il commande la bataille de Horseshoe Bend en Alabama, où 700 Creeks sont tués alors qu’il ne perd que 49 hommes. Les Cherokees prennent les Creeks à revers, permettant à Jackson et ses miliciens de gagner cette bataille. Le traité de paix qui suit donne accès aux colons américains à un territoire 100,000Km carrés.

Le 13 décembre 1814, le traité de paix de Gand est signé, mettant fin à la guerre avec le Royaume-Uni, mais les belligérants au Mississipi l'ignorent. Il y a donc une importante bataille, le 8 janvier 1815, qui implique 8000 soldats britanniques et 4000 rustauds, partisans du corsaire-pirate Jean Lafitte opérant dans la région des Caraïbes. La victoire fait de Jackson un héros national. Les Britanniques perdent 1900 hommes, morts et blessés. Les Américains n'ont que 240 morts et blessés.

En 1821, les États-Unis acquièrent finalement la Floride des Espagnols, préoccupés ailleurs par les guerres d’indépendance de leurs colonies d’Amérique du Sud. Le général Jackson en est pour un temps le Gouverneur militaire.

Défait à la présidence des États-Unis en 1824 contre John Quincy Adams, il revient à la charge en 1828 où, cette fois, il l’emporte haut la main, à la fois au suffrage universel et au nombre des grands électeurs, sous la nouvelle bannière « Démocrate »

Il s’agissait d'un véritable changement du parti au pouvoir pour la seconde fois aux États-Unis. Le scrutin se déroula également de façon pacifique et ordonnée.

Andrew Jackson est le premier président des États-Unis choisi en dehors du cercle des politiciens qui avaient participé à la guerre d’indépendance, et également le premier d’extraction modeste. Cette période marque la création des partis politiques tels que nous les connaissons aujourd’hui.

Dans son discours inaugural, il annonce qu’il fera le nécessaire pour vider l’est du continent des Amérindiens. Dès le 28 mai 1830, le Congrès vote une loi d’expulsion. Même si la Cour suprême la jugeait contraire à la Constitution, 16,000 Amérindiens de Géorgie sont déportés et 4,000 d’entre eux meurent sur « la piste des larmes ».

En 1831 se tient la première convention nationale du Parti démocrate, qui choisit Jackson comme candidat pour la prochaine élection présidentielle où il est réélu. Le 10 juillet 1832, il s'oppose par veto à la création d’une banque centrale, et renouvelle ce veto en 1836. La Réserve fédérale n’aura le monopole de l’émission de monnaie qu’à partir de 1913.

Le 29 janvier, il utilise pour la première fois l’armée pour briser une grève des ouvriers qui construisent le canal entre Washington et l’Ohio. En janvier 1835, la dette fédérale est entièrement remboursée pour la seule fois de son histoire.

Le 30 janvier 1935, il est victime, au Capitole, de la première tentative d’assassinat contre un président américain , mais les 2 pistolets de l’assassin se sont alors enrayés.

Sur le plan international, il est confronté à la rivalité entre la France et le Royaume-Uni, ce qui gêne le commerce. En 1830, Jackson réussit à négocier un accord qui autorise le commerce avec les possessions britanniques des Caraïbes. En 1837, il reconnaît l’indépendance de la République du Texas de la domination mexicaine.

Sur le plan intérieur, il se dispute fréquemment avec le Congrès, et s’entoure plutôt de conseilleurs de confiance pour prendre ses décisions. En 1833, en particulier, il abaisse les droits de douane, appuyant ainsi plutôt le sud que le gouvernement fédéral.

Parmi les difficultés rencontrées, le chômage, l’animosité des protestants à l’encontre des catholiques, la question de l’esclavage et de la pauvreté entraînent une montée de la violence. Il y a 37 émeutes en 1837, provoquant des dizaines de morts.

Il s’accommode de la corruption dans certaines circonstances, si cela peut lui permettre d’affermir son influence politique. Il introduit le système où les hautes fonctions fédérales sont attribuées aux amis. Sous sa présidence, le nombre de citoyens participant à la vie politique est multiplié par 7. Les nouveaux états qui rejoignent graduellement l’Union pratiquent le suffrage appelé alors « universel », même si ce suffrage n’est octroyé qu’aux hommes de race blanche. Cela fait néanmoins des États-Unis l’un des pays le plus démocratique de son temps.

Andrew Jackson est celui qui prend position sur les questions économiques comme aucun président ne l’a fait avant lui. Il fait usage de son droit de veto à 12 reprises, 2 fois plus que les 6 premiers présidents réunis. Il utilise ce que l’on appela le « Veto de poche » : en ne signant pas les lois qui vont à l’encontre de la Maison-Blanche, il contraint les législateurs à reprendre tout le processus législatif. Il innove également en utilisant les médias comme relais direct auprès de la population.

Bien que protecteur de la démocratie populaire et de la liberté individuelle, il est décrié pour son soutien à l'esclavage et à la déportation des Amérindiens à l’ouest du Mississipi. Sa renommée de personnage impénétrable et dur lui vaut le surnom de « Old Hickory », référant à la dureté du bois de noyer.

À la fin de son second mandat en 1836, il entre chez lui au Tennessee et meurt le 8 juin 1845 à l’âge de 78 ans.