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Photo du rédacteurRobert Dutil

2ième John Adams

Dernière mise à jour : 3 juil. 2022



John Adams (1736-1826) - 90 ans

2ième Président - Fédéraliste : 1797-1801


Population 1800: 5,308,000 Nombre d'États: 16


John Adams naît en 1736 au Massachusetts et meurt en 1826, à âge de 90 ans.

Il étudie le droit et est diplômé de l’université Harvard de Boston en 1755. Il épouse Abigail Smith en 1764 et habite Boston à partir de 1768 où il est élu représentant du Massachusetts.


Partisan du régime républicain, il affirme, dans ses écrits, que les nouvelles taxes doivent être levées avec le consentement du peuple et que les citoyens ont le droit d’être jugés par leurs pairs.


Il devient membre du congrès continental de 1774 à 1778 qui, entre autres, approuve la nomination de George Washington comme chef d’état-major de l’armée continentale. En 1775, le Congrès crée la première d’une série de Commissions aux affaires navales. John Adams s’y fait l’ardent défenseur de la marine américaine dont il est souvent considéré comme le père.


Il est nommé au comité de rédaction de la déclaration d’indépendance le 11 juin 1776. Les autres membres sont Thomas Jefferson, Benjamin Franklin, Robert R. Livingstone et Roger Sherman. Mais c’est Thomas Jefferson qui en est le principal rédacteur.


Voici un extrait du célèbre et révolutionnaire 2ième paragraphe de cette déclaration: « … Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux; ils sont doués par leur Créateur de certains droits inaliénables; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés… »


Nommé ministre plénipotentiaire en 1777 pour négocier un traité de paix et de commerce avec la Grande-Bretagne, John Adams remplace bientôt Silas Deane à Paris. Il obtient des fonds de la part des marchés monétaires d’Amsterdam pour financer la guerre d’indépendance des États-Unis. Mais, ne parlant pas bien le français, c’est finalement un autre membre de la délégation américaine, le francophile Benjamin Franklin, qui prédomine. De plus, la réputation d’écrivain, de scientifique et de politicien de ce dernier fait de lui une véritable vedette en France. Navré, John Adams revient en Amérique en 1779.


Il est néanmoins un des principaux artisans du traité de Paris qui reconnaît l’indépendance de États-Unis en 1783. Puis il est nommé ambassadeur en Grande-Bretagne en 1785. À partir de 1789, il devient vice-président des États-Unis sous les deux mandats de George Washington. Et en 1797, il est élu 2ième président des États-Unis.


Au début de son mandat, le Congrès vote une loi qui délie les États-Unis de ses obligations face à la France à la suite d’attaques de corsaires français. Il parvient cependant à sauvegarder la neutralité de son pays, mais c’est finalement Napoléon Bonaparte, devenu par la suite Empereur des Français, qui y met fin par la convention de Mortefontaine le 2 octobre 1800.


Au cours de cette épisode de tension, John Adams a toujours refusé de déclarer la guerre à la France contre l’avis de ses faucons. Il est malgré tout critiqué par le Parti français et par Thomas Jefferson pour sa faiblesse devant l’Angleterre et son manque de respect envers l’ancien allié français.


De plus, John Adams perd sa popularité en défendant l’idée que les riches, les biens-nés et les capables devraient recevoir une place à part dans les Assemblées nationales. De plus, il s'attire la méfiance de ses adversaires en faisant adopter une loi qui a pour effet de criminaliser les critiques à l’encontre du gouvernement, ce qui est perçu comme une grave menace pour l’opposition.


Il visait une présidence apolitique, mais son mandat aboutit finalement à donner le contrôle du Parti fédéraliste à Alexander Hamilton et celui du Parti démocrate-républicain à Thomas Jefferson. Il perd l’élection présidentielle contre Thomas Jefferson en 1801 et n’obtient donc pas de 2ième mandat. Amer, il ne participe pas à l’assermentation de son successeur.


Ce personnage clé de la révolution, père fondateur des États-Unis meurt 25 ans plus tard, à l’âge exceptionnel pour l’époque de 90 ans, et précisément le 4 juillet 1826, exactement 50 ans après la déclaration d’indépendance. Et, coïncidence étonnante, le même jour que Thomas Jefferson, son ancien adversaire à la présidence avec qui il s’est réconcilié depuis.

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