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Photo du rédacteurRobert Dutil

Poutine, le tzar-fou

Dernière mise à jour : 6 sept. 2022

Le nouveau Staline

Joseph Staline



Comme cela était prévisible, Vladimir Poutine a décidé d’envahir l’Ukraine. Il veut effacer ce pays de la carte des démocraties, un voisinage inacceptable pour un dictateur corrompu et criminalisé comme lui qui se prend pour un tzar, pour le nouveau Staline de la scène mondiale.


C’est la guerre.


Jusqu’où ira-t-il? Nul ne le sait. Mais il détient déjà tous les pouvoirs en Russie où il a réduit au silence toute opposition. Il empoisonne, il emprisonne, il tue tous ceux qui osent se dresser sur son passage.


L’Ukraine se retrouve sans défense devant cette attaque militaire de grande envergure. Mais ils se battront, même s’ils sont seuls. Ils résisteront, même s’ils sont seuls. Et ils seront vaincus si on les abandonne à leur sort. Le camp des autocrates élargirait alors à nouveau son territoire aux dépens des pays libres.


Cette guerre, c’est celle des États de droit contre les autocraties soutenues par des criminels internationaux. Il s’agit d’organisations sans foi, ni loi dont la seule arme est la violence. Leur moyen : exercer le pouvoir absolu. Leur but : s’enrichir et s’installer dans un luxe indécent et se pavaner sur toutes les scènes du monde pour étaler leur puissance.

Il semble que, maintenant, ces puissants criminels estiment plus facile de s’emparer du pouvoir politique d’un pays, plutôt que d’être attaqué par les gouvernements démocratiques de plus en plus aguerris contre eux. Le cas de l’Ukraine illustre bien cette stratégie. Ne s’agit-il pas pour eux du paradis sur terre? L'occasion d'ajouter dans leur camp un peuple sans aucune liberté d’expression, ni aucune liberté de presse, ni aucune liberté civile, et sans système de justice indépendante.


Que doit-on faire? Le choix est évident : il faut défendre non seulement les pays libres de l’OTAN, mais tous les pays libres du monde. Il faut s’organiser pour ne plus en perdre un seul.

Par quoi commencer? On aura compris que, même le président Poutine n’a pas encore osé et ne devrait vraisemblablement pas oser s'attaquer à un membre de l’OTAN, mais ça ne saurait tarder. Il a lui-même dit qu’il le ferait dès que possible. Et il le fera, car il est très prévisible : il fait ce qu’il dit. Comme on aurait dû savoir ce qu’Hitler allait faire à son époque. Parce qu’il l’avait écrit. La leçon de l’histoire doit porter.


Le prochain objectif de Vladimir Poutine devrait donc être de « libérer » les pays baltes (La Lituanie, l’Estonie et la Lettonie). Ce sera le début de la guerre contre l’OTAN. Pure folie de sa part? Oui. Pourquoi le ferait-il alors? Mais parce qu’il est fou. Aussi fou que Staline. Aussi fou qu’Adolph Hitler.


Depuis sa création, l’OTAN, cette alliance militaire défensive, n’a subi aucune attaque, car, par la clause 5 de leur entente, tous les membres s’engagent à défendre le pays attaqué contre quelque agresseur que ce soit. Et on se convainc de notre côté que personne n’osera s’y risquer. Faux. Il osera.


Il faut donc se préparer en conséquence. La première étape consisterait à intégrer d’urgence les pays dont les règles sont déjà conformes à celles de l’OTAN sur le plan des institutions démocratiques et qui souhaitent se mettre à l’abri du tzar-fou.

Il pourrait y avoir la Suède, la Finlande, l’Irlande, la Suisse, l’Autriche, la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, le Kosovo, la Moldavie. Ça ne les intéressera pas tous, mais on leur aurait offert leur chance de le faire. Il faudra malheureusement les abandonner à leur sort si la Russie les attaque sans qu’il ait adhéré à l’OTAN.


Cette première étape doit être immédiatement suivie par le réarmement immédiat de ces alliés à partir du nord de la Finlande jusqu’à la Turquie en contournant évidemment la Biélorussie et l’Ukraine.

Ce réarmement doit être accompli avec suffisamment de ressources pour s’assurer un équilibre des forces tout au long de ce nouveau rideau de fer. Il inclura probablement malheureusement un réarmement nucléaire, car le tzar-fou a déjà commencé à menacer de les utiliser. Et cet équilibre implique que tout renforcement de la Russie pour s’assurer l’avantage devra être compensé par un renforcement du côté de l’alliance pour empêcher tout déséquilibre en leur faveur.


Tout ça coûte cher, mais c’est le prix à payer pour protéger la liberté. Ça coûte moins cher qu’une guerre. Et l’OTAN peut compter sur plus de 600 millions d’habitants en provenance de pays riches alors que la Russie n’est habitée que par 160 millions d’habitants. La Russie ne pourra pas étirer indéfiniment sa ligne de front.


Il ne faudra bien sûr tenir aucun compte des colères, de la désinformation et des mises en scène de Vladimir Poutine. On ne peut rien croire de ce qu’il dit. Et il ne faut plus céder à aucune de ses menaces.


Puis, par la suite et le plus rapidement possible, il faudrait soutenir les peuples martyrs de ces autocrates dans leur désir de se débarrasser de leurs tortionnaires.

Ça, c’est moins simple. On pensait que l’amélioration des technologies de communications allait favoriser cette libération. Mais c’était sans compter sur la mainmise de ces bandits sur les mêmes technologies. Il y aura certainement de courageux résistants dans les pays occupés comme l’Ukraine. Ils mettront volontairement leur vie en jeu dans une guerre d’usure qui finit par lasser les occupants. La Russie s’est lassée de l’Afghanistan. Les États-Unis se sont lassés du Vietnam. Les Russes se lasseront de l’Ukraine. Mais après quels incroyables dommages.


Quant aux peuples sous le joug de leurs propres compatriotes autocrates tel les Russes actuellement, les voies de sorties semblent inexistantes. Il nous faudra attendre les occasions que l’histoire apportera peut-être un jour.


Enfin, en troisième étape, il aurait lieu d’envisager un élargissement mondial d’un organisme comme l’OTAN, aux pays libres qui subissent la pression de la même catégorie d’autocrates corrompus, pour y préserver tous azimuts les libertés fondamentales (les libertés civiles, les libertés politiques, la presse libre, la liberté d’expression, les libertés économiques).

Il ne reste pratiquement que trois catégories de gouvernement dans le monde : les démocraties, les autocraties et les théocraties. Nous nous arrêterons lors d’une prochaine occasion sur les théocraties. Notre plus grand risque pour l’instant concerne les autocraties qui partout, plus ou moins directement, sont sous la coupe du crime organisé.


Un célèbre orateur a déjà critiqué les réels inconvénients du système démocratique où tout doit être longuement expliqué, débattu et voté avant qu'une action puisse se mettre en place. Ces pays libres se distinguent par leur immobilité, leurs tergiversations et leurs batailles politico-législatives alors que les autocrates de leur côté dégainent et attaquent sans un mot d’explication.


Ce célèbre orateur s’appelait Démosthène, il a vécu plus de 300 avant Jésus-Christ dans la Grèce qui expérimentait alors une forme démocratique de gouvernement. Il critiquait Philippe, le roi absolu de Macédoine, un territoire grec un peu au nord de leur péninsule. On qualifierait aujourd’hui ce roi de dictateur autocrate sanguinaire. Démosthène a dû se suicider pour échapper à l’horrible mort que lui réservait ce monstre.


Ceux qui estiment donc que les démocraties, parce que leurs motivations sont plus justes et plus humaines, devraient l’emporter à la fin, seraient bien avisé de se rappeler cette tragique période de l’Histoire et de quantité d’autres qui ont suivi.


Après la chute d’Athènes et autres cités grecques, la liberté au sens où on l’entend a disparu pour 2 000 ans. Et si on veut éviter le même sort à nos jeunes libertés modernes, cela passera par l’établissement sans naïveté, d’un rapport de forces favorable pour lutter efficacement contre ces prédateurs impitoyables.

Prochaine lettre: Putin, the mad Czar

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2 Comments


robertdutil
robertdutil
Mar 01, 2022

Bien reçu. Merci

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lelab44
lelab44
Mar 01, 2022

Quelle conscience de l'Histoire que je n'ai pas.


Heureux que vous vous occupiez de cela.


Ça me laisse du temps pour m'occuper de nous proche.



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